Migraine

Douleur de migraine : que faire quand elle ne vous lâche pas ?

Vos obligations quotidiennes se rappellent à vous, et voilà qu’une fois de plus vous devez gérer une douleur de migraine qui résiste à tout, ou presque ! Cette douleur apparaît dès le matin au réveil, s’intensifie dans la journée, et peut durer plusieurs jours d’affilée. Il y a des solutions pour faire face à ces crises migraineuses qui semblent ne pas vouloir céder. Deux angles de vue s’imposent : le traitement immédiat de la crise, et la prévention des récidives. Laissez-vous guider dans cet article !

Douleur de migraine : comment la faire céder plus rapidement

La migraine est une maladie neurologique qui évolue par crises. Elles se ressemblent toutes dans les grandes lignes :

  • douleur intense localisée d’un seul côté de la tête ;
  • aggravée au bruit, à la lumière et à la chaleur ;
  • aggravée à l’effort ;
  • nausées, voire vomissements ;
  • parfois troubles visuels avec aura ;
  • difficultés cognitives transitoires, mais invalidantes.

La dilatation des vaisseaux sanguins intracrâniens, suivie de leur rétraction spasmodique entraîne la douleur pulsatile, si caractéristique, de la crise de migraine. Celle-ci résulte d’une inflammation de certaines zones du cerveau. Les fautifs ? Les systèmes neurologique et vasculaire, à l’origine d’une série de réactions électro-chimiques qui provoquent une inflammation des méninges, les enveloppes qui entourent le cerveau. Il existe souvent un facteur déclenchant, interne ou externe, comme point de départ de cette réactivité anormale. 

Bien soulager la douleur à chacune des crises

Chez une personne migraineuse, l’hypothalamus surréagit sans que l’on sache très bien pourquoi. L’un des rôles de cette partie du cerveau est de capter les stimuli nerveux. À leur réception, une libération de neuropeptides algogènes s’opère au niveau des artères cérébrales. Le processus est favorisé par une sensibilité génétique. Parfois, il n’existe pas de facteur déclenchant, ni interne (variation hormonale, souci digestif), ni externe (stress, surmenage). La crise se déclenche sans raison, mais n’est pas moins douloureuse pour autant.

Le fait de traiter la douleur à chacune des crises aide le système nerveux à ne pas devenir ultra-sensible. Il faut savoir que plus on tolère une douleur, plus on renforce la sensibilisation neuronale. Le système nerveux risque alors de surréagir à chaque nouvelle crise douloureuse, et au moindre élément déclencheur. Pour éviter au corps de garder la douleur en mémoire, on fait en sorte de la soulager avant qu’elle ne devienne chronique !

Calmer l’inflammation typique de la crise migraineuse

Lorsqu’on souffre d’une bonne crise de migraine, prendre un médicament est souvent la seule option réellement efficace. La migraine résulte d’un mécanisme spécifique, et non d’une lésion organique comme dans une douleur classique. Il n’existe pas de lésion du système nerveux, juste un dysfonctionnement neuronal. Certaines classes de médicaments soulagent la douleur plus efficacement que d’autres, et évitent que les crises ne se redéclenchent trop souvent.

En complément du médicament de crise (antalgique, triptan ou antiinflammatoire adapté), trois règles d’or aident à calmer la douleur :

  1. S’allonger et se détendre au calme ;
  2. Faire une pause dans ses activités ;
  3. Mettre son système nerveux au repos.

Au moment de la crise, passez en mode « zéro effort » ! Cela vous aidera à calmer votre système nerveux, et apaisera votre cerveau. Il subit déjà l’inflammation, pas besoin de lui rajouter une charge physique ou mentale supplémentaire ! De toutes façons, la douleur est tellement intense que répondre à la moindre sollicitation relève de l’exploit.

Gérer au mieux l’orage migraineux et laisser passer la crise

Le temps que le médicament fasse effet, une seule chose à faire : laisser passer l’orage ! Installez-vous dans une pièce fraiche et aérée, à l’abri de la lumière, masque de repos sur les yeux si besoin. La douleur peut être aggravée par une forte luminosité. Protégez vos yeux de la lumière excessive, car ils sont directement reliés au cerveau, juste là où se situe l’inflammation des méninges.

Une fois installé, appliquez du froid sur la tête, au choix :

  • poche de glace (ou simplement des glaçons enveloppés dans un tissu pas trop épais) ;
  • menthol solide (en pharmacie) ;
  • 2 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée (pas plus) sur le point migraineux, là où ça « cogne ».

Si vous avez du mal à rester allongé sans rien faire, vous pouvez aussi masser les points douloureux, soit à l’aide d’un baume rafraîchissant (type baume du tigre blanc), ou de quelques gouttes d’huile essentielle. La pression soulage la douleur. En cas de nausées, une infusion de gingembre permet d’éviter les vomissements.

Les migraines ne peuvent pas être guéries, mais elles peuvent être maîtrisées.

Prévenir la répétition de la crise de migraine

Les traitements de crise

Le mieux est de prendre le médicament nécessaire pour faire cesser la douleur, sans en abuser. Un usage excessif peut, en effet, entraîner des céphalées médicamenteuses ! L’abus d’antalgiques semble affaiblir les mécanismes naturels de contrôle de la douleur : l’organisme devient alors résistant à ce qui le soulage habituellement. Il n’est pas rare qu’au bout d’un certain temps, certaines migraines ne soient plus calmées par aucun médicament… 😨

Le problème est qu’une fois la crise installée, la douleur est tellement intense et handicapante que le choix d’un antalgique s’impose ! Pour rappel, une crise de migraine se différencie d’une simple céphalée de tension. Pour éviter d’en arriver à une prise excessive de médicaments en automédication, le suivi par un spécialiste est indispensable. Si vous faites plus de 8 crises par mois, et si la douleur persiste plusieurs jours, n’hésitez pas à consulter.

👉 Vous aimerez aussi : Migraine et céphalée de tension : comment les distinguer ?

Les traitements de fond

Les traitements de fond, soit médicamenteux, soit naturels (plantes, vitamines, minéraux) sont particulièrement intéressants. Pris quotidiennement, ils permettent de réduire la fréquence des crises de migraine. Certaines substances sont prescrites par un médecin, d’autres sont en vente libre en pharmacie. Elles ont fait leurs preuves, et permettent aussi à l’organisme de mieux récupérer entre deux crises. Parmi les plantes, la grande camomille, la reine des prés, et le saule blanc comptent parmi les plus efficaces.

La douleur épuise l’énergie, et ne fait que sensibiliser un peu plus le système nerveux à chaque fois. Il ne sert à rien de subir une crise douloureuse sans rien faire. En complément d’un traitement de fond, examinez votre mode de vie afin d’éviter le surmenage physique, mental et émotionnel (ce qui vous évitera du même coup un burn-out !). Explorez les disciplines complémentaires pour vous donner toutes les chances de sortir des crises à répétition.

Les traitements complémentaires

Ce qui fonctionne bien pour limiter les migraines épisodiques (moins de cinq crises par an) :

  • l’acupuncture, qui équilibre le terrain, apaise le stress et favorise un bon sommeil ;
  • le neurofeedback, qui améliore la connectivité neuronale.

En prévention des migraines chroniques (plus de cinq crises par an) :

  • l’activité physique et sportive régulière ;
  • le yoga et autres disciplines énergétiques comme le qi gong ou le tai chi ;
  • une alimentation équilibrée ;
  • un sommeil de qualité.

Dans tous les cas, acceptez de ralentir votre rythme et de prendre des temps de repos. Soignez la qualité de votre sommeil, le week-end ne dépassez pas le nombre d’heures habituel (pour éviter la migraine du week-end), et veillez, d’une manière générale, à avoir un rythme de vie régulier et des horaires de repas fixes. Tous les changements de rythme affectent la vie des migraineux.

📌 Découvrez pourquoi les crises migraineuses se déclenchent et comment les éviter, et trouvez des pistes thérapeutiques et préventives dans Stop Migraine aux éditions Hachette.

➡️ Pour aller plus loin : La méthode anti-migraine, comment prévenir et combattre, Dr Élisabeth Leroux, éditions J’ai Lu.

Sources :

Migraines https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/c%C3%A9phal%C3%A9es/migraines

La céphalée médicamenteuse, briser le cercle vicieux https://www.chumontreal.qc.ca/sites/default/files/2020-01/109-3-cephalee-medicamenteuse.pdf

Crise de migraine résultant d’une perte de contrôle hypothalamique https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8379646/

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caroline-daviau autrice santé bien être rédaction web seo-min

Caroline, autrice santé & bien-être

J’aime transmettre, guider, orienter. L’écriture est mon média de prédilection. J’ai d’abord décidé d’améliorer la vie de mes patients grâce à des consultations de médecine chinoise, puis en écrivant des livres sur des sujets que je connais bien : le massage traditionnel, les médecines complémentaires et alternatives, les huiles essentielles, la migraine, l’énergétique chinoise.

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