Si vous avez mal à la tête de manière répétée, il se peut que ce soit de simples céphalées de tension, ou bien des crises de migraine, plus complexes à soigner. Cela vaut la peine de les différencier, car on ne soulage pas leur douleur de la même façon. Pour y voir plus clair, découvrez les caractéristiques qui ne trompent pas : tous les détails dans cet article !
Migraine et céphalée de tension : on les distingue par leur localisation
Une douleur de migraine est localisée d’un seul côté de la tête. Elle débute souvent par un « point » migraineux très localisé, qui finit par « pulser » et s’étendre à un côté du crâne, ou au sommet de la tête. La douleur est lancinante, pulsatile : ça « tape » extrêmement fort. La crise est intense, et va jusqu’à provoquer des nausées, voire des vomissements.
La douleur de céphalée de tension se caractérise plutôt par une pression des deux côtés de la tête, comme si celle-ci était enserrée dans un étau. À la différence de la douleur de migraine, elle ne s’accompagne pas d’autres symptômes (en principe pas de nausées, ni de troubles de la vision, ni de limitation cognitive). Elle peut se manifester sous forme de « barre frontale », mais pas de point migraineux qui « pulse ».
Les céphalées de tension sont fréquentes au travail (les migraines aussi). Pour éviter de devoir quitter précipitamment votre bureau et interrompre vos tâches, prenez les devants ! Les signes avant-coureurs de la céphalée de tension doivent vous alerter : sensation de pression au niveau de la tête (des deux côtés contrairement à la migraine), tension nerveuse, irritabilité, contractures musculaires…
On fait baisser la pression en faisant une pause. Respirez, aérez-vous, buvez un grand verre d’eau, faites quelques mouvements pour décontracter les muscles du haut du dos (nuque et trapèzes). Sortez marcher ou ouvrez grand les fenêtres : le cerveau a besoin d’oxygène pour bien fonctionner. La céphalée de tension est souvent déclenchée par la fatigue, le stress, le manque de sommeil ou la tension oculaire. En prévention : de la relaxation avant tout !
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La douleur de migraine est plus forte que la céphalée de tension
La crise de migraine est coriace : faire une pause dans ses activités ne suffit pas toujours à la faire passer. Et lorsqu’elle est installée, il est déjà trop tard ! Il est alors bien inutile de boire un verre d’eau… 😒 Cependant, s’aérer et s’installer dans une pièce fraîche peut contribuer à soulager la douleur, ainsi que l’application de froid sur la tête… Et surtout un bon médicament de crise.
La migraine regroupe plusieurs symptômes : mal de tête intense + nausées + incapacité transitoire à effectuer des tâches cognitives. C’est ce qui la différencie d’une céphalée ordinaire. Autrement dit, tous les maux de tête ne sont pas des migraines. Pour en avoir le cœur net, faites un auto-diagnostic (plus d’infos dans Stop Migraine) ou consultez un spécialiste en neurologie. La migraine chronique se soigne par un médicament de crise, un traitement de fond, et un mode de vie régulier.
En prévention, la migraine épisodique réagit bien aux traitements non-conventionnels par les plantes, ou l’acupuncture. Chaque personne migraineuse est différente. Si vous êtes migraineux.se, c’est à vous d’identifier les facteurs déclenchants à l’origine des crises, pour pouvoir les éviter dans la mesure du possible.
La migraine se différencie par son caractère handicapant
Quand on a mal à la tête tous les jours, c’est déjà un handicap me direz-vous ! Certes, toute douleur, quelle qu’elle soit, empêche de fonctionner normalement. C’est encore plus vrai pour la migraine. Il existe une nuance de taille entre le caractère handicapant d’une maladie, et la simple gêne qu’elle peut provoquer. La migraine chronique est une maladie neurologique. On parle de handicap, car au moment de la crise, la douleur est tellement intense qu’elle entraîne une incapacité (transitoire, mais réelle) à effectuer les tâches de la vie quotidienne.
Le phénomène inflammatoire puissant à l’origine de la crise douloureuse touche différentes zones du cerveau. Il occasionne une douleur intense, et d’autres symptômes comme :
- des troubles visuels (dans la migraine ophtalmique) ;
- des vertiges ;
- des nausées ou des vomissements ;
- des difficultés cognitives (transitoires).
Le cerveau réagit en fonction de la localisation, et de l’étendue, de l’inflammation. Les aires cérébrales sont composées de zones aux fonctions précises. Celles qui sont touchées par l’inflammation vont provoquer des réactions indésirables (comme les vomissements).
Lorsqu’on souffre d’une bonne crise de migraine, on est littéralement dans l’incapacité de se concentrer mentalement, ou d’effectuer une tâche d’ordre intellectuel (être dans l’obligation de lire ou de mémoriser quelque chose peut virer au cauchemar !). On imagine facilement ce que cela signifie dans le contexte professionnel : être opérationnel est juste impossible. La migraine est une cause majeure d’absentéisme au travail, et pour cause : elle est invalidante.
La migraine et la céphalée de tension provoquent des maux de tête différents, mais le principal reste de savoir les gérer, et surtout d’anticiper !
👉 Pour aller plus loin : Migraine ou céphalée, en finir avec les maux de tête, Dr Michel Dib, éditions J. Lyon.
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