5 grands principes thérapeutiques de médecine chinoise pour votre santé

La médecine chinoise, très différente de la médecine occidentale, possède ses propres principes thérapeutiques. Pour autant, ses bienfaits sont incontestables sur de nombreuses pathologies bénignes, mais aussi sur des maladies chroniques plus sérieuses. À quoi cela tient-il ? Essentiellement à cinq grands principes thérapeutiques qui font la force de cette médecine traditionnelle. Les mettre en pratique peut vous aider à améliorer votre santé. Vous les trouverez détaillés dans cet article.

👉 Êtes-vous réellement en bonne santé du point de vue la médecine chinoise ? Pour le savoir, téléchargez gratuitement la check-list énergie, et faites vous-même votre bilan énergétique chinois.

Principe n°1 : associer entre elles les différentes thérapeutiques chinoises

Les grandes techniques thérapeutiques chinoises traditionnelles

Acupuncture/moxibustion

L’acupuncture, comme son nom l’indique, consiste à travailler sur le corps grâce à l’insertion de fines aiguilles sur des points spécifiques. On l’associe souvent à la moxibustion, qui est l’action de chauffer certains points d’acupuncture avec un bâton d’armoise (une herbe chinoise séchée). En chinois, l’acupuncture/moxibustion s’écrit à l’aide de deux idéogrammes : zhen 针 pour les aiguilles de métal, et jiu 灸 pour l’action lente du feu. Le tout donne zhen jiu 针灸 qui figure parmi les grandes techniques thérapeutiques de la médecine chinoise.

👉 Vous aimerez aussi : 5 bienfaits de l’acupuncture pour la santé.

Pharmacopée 

La pharmacopée chinoise, ou phytothérapie chinoise, est l’ensemble des substances (en majorité végétales ou minérales) employées pour traiter un problème de santé. En principe, l’action des aiguilles s’accompagne toujours de celle des substances médicinales. En Chine, on ne repart pas de sa consultation d’acupuncture sans une prescription de plantes ! Cependant, le classement des plantes chinoises et leur mode d’action diffèrent de la phytothérapie occidentale. Les substances médicinales sont répertoriées et prescrites en fonction de leur nature (chaude ou froide), de leur saveur (acide, amère, douce, piquante, salée), et de leur tropisme vers un ou plusieurs organes.

Qi gong

Le qi gong, a l’instar d’autres disciplines visant à préserver la santé comme le tai chi ou le dao yin, est très populaire en Chine. Ces exercices chinois constituent une base pour la pratique de divers arts martiaux internes. Le qi gong implique la mise en œuvre de techniques respiratoires précises, associées à des visualisations. Le but est de favoriser une harmonie interne entre les organes, et entre l’individu et son environnement. Au fil du temps, les pratiquants de qi gong (souvent des maitres taoïstes) ont développé des méthodes complémentaires pour atteindre la sérénité et pacifier les émotions. A l’heure actuelle, de nombreuses pratiques de méditation sont issues de ces méthodes de qi gong traditionnel.

Gymnastique de santé millénaire, le qi gong travaille sur l’énergie interne pour apporter une détente globale, et rendre l’esprit plus serein. Certains types de qi gong s’inspirent de l’attitude et du mouvement des animaux.

Massage tuina

Le massage traditionnel chinois, ou tuina, est à la fois un traitement local de la douleur, et une pratique qui vise à harmoniser l’énergie dans le corps entier. En Chine, on associe le tuina à l’an mo, un autre terme pour désigner le massage. Le tuina utilise davantage les mobilisations ostéo-articulaires (tui signifie « pousser » et na « saisir ») comparativement à l’an mo (an : « appuyer », mo : « frotter »). Le tuina anmo rassemble un ensemble de techniques thérapeutiques très variées. Toujours pratiqué dans les hôpitaux chinois, il fait partie des ressources thérapeutiques majeures de la médecine chinoise.

👉 Vous aimerez aussi : Découvrir l’art du tuina, le massage thérapeutique chinois.

Diététique chinoise

Comme la pharmacopée, la diététique chinoise applique aux aliments des critères spécifiques de nature et de saveur, avec un tropisme marqué vers un ou plusieurs organes. Le traitement d’un souci de santé par la diététique chinoise consiste à respecter une liste d’aliments conseillés, et d’autres à éviter. Par exemple, pour remédier à un terrain de déficience, on conseillera des aliments de nature tiède et de saveur douce pour tonifier l’énergie et le sang. Pour éliminer les excès pathogènes (chaleur sur le cœur, humidité sur la rate…), on choisira des aliments de saveur amère pour purger le feu, ou piquante pour disperser l’humidité. 

Principe n°2 : appliquer l’adage « mieux vaut prévenir que guérir »

En médecine chinoise, on s’efforce de préserver ce qui est sain, et on normalise ce qui pourrait devenir pathologique. Le but est de maintenir les facteurs internes d’une bonne santé pour que l’organisme ait le moins possible à faire face à la maladie. En ce sens, la médecine chinoise applique l’adage populaire « mieux vaut prévenir que guérir ». De fait, une maladie installée depuis longtemps est plus difficile à traiter. C’est le cas de nombreuses maladies chroniques (diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires…) qui signent une déficience d’énergie vitale de longue date et sont, pour cette raison, réputées non guérissables.

Principe n°3 : aller jusqu’à la racine pour traiter un problème de santé plus efficacement 

La racine du problème, c’est le dérèglement fondamental qui entraîne toutes les autres perturbations. Pour traiter un problème de santé efficacement, il faut aller jusqu’à la racine. Même si un premier traitement peut ne s’occuper que des branches, c’est-à-dire des symptômes visibles ou des effets secondaires d’une maladie, on doit toujours viser à traiter la cause. Sinon, on s’expose à des récidives. La pérennité de l’acte thérapeutique passe souvent par la régularisation de l’ensemble des organes, et pas seulement de ceux qui sont touchés par la maladie. 

Principe n°4 : toujours viser à rétablir l’harmonie à chaque acte thérapeutique 

En médecine chinoise, tout acte thérapeutique vise à rétablir l’harmonie. Le traitement implique parfois de réguler le psychisme puisqu’en médecine chinoise il n’y a pas de séparation corps-esprit. Cette régulation s’inscrit dans le cadre d’une harmonisation globale. Pour effectuer une régulation du corps et du psychisme, il faut d’abord harmoniser les organes entre eux pour traiter différents syndromes. En médecine chinoise, les troubles psychiques émanent des fonctions organiques. Ce que nous appelons en occident « psychologie » est lié au fonctionnement naturel des organes, dont les principaux sont le foie, le cœur, la rate, le poumon et le rein en médecine chinoise.

👉 Vous aimerez aussi : Les organes en médecine chinoise, comment en prendre soin.

Principe n°5 : prioriser le retour au fonctionnement naturel du corps dans la mesure des capacités de celui-ci

La médecine chinoise a pour priorité de maintenir un ordre dans le corps grâce à l’harmonisation de tous ses constituants. Le fonctionnement de l’organisme dépend donc de l’équilibre de l’ensemble du système physiologique. Cet ordre naturel des choses fait que nos organes vitaux sont censés nous maintenir en vie et en bonne santé le plus longtemps possible. Ainsi, le but du traitement de médecine chinoise est d’accompagner l’organisme dans un retour à l’équilibre, après une maladie par exemple, tout en respectant son rythme propre et ses capacités. La thérapeutique chinoise repose avant tout sur la stimulation de la capacité naturelle du corps à se rééquilibrer, mais toujours dans le respect des limites de celui-ci.

Et je rajouterais un sixième principe : ne pas sous-estimer ce qui est invisible à nos yeux !

La médecine chinoise considère que le corps physique est une réalité très concrète. Cela ne l’empêche pas de prendre en compte des fonctionnalités en rapport avec des aspects non visibles du corps humain. Le qi (l’énergie) et les méridiens en sont un exemple typique. Ils ne sont pas manifestes, pourtant ils exercent une influence tangible sur l’organisme. La médecine chinoise associe en permanence le visible et l’invisible. Par exemple le sang, élément très concret, entretient une relation étroite avec le qi (traduit par énergie). L’énergie, bien qu’invisible, est essentielle pour donner impulsion et mouvement au sang et aux organes.

➡️ Pour aller plus loin : découvrez Comprendre l’énergie en médecine chinoise, les bases pour les débutants.  3 raisons de le lire :

1. Savoir enfin ce qu’est l’énergie ! De quoi l’on parle quand il est question d’énergétique dans le corps humain.
2. Découvrir la culture chinoise ancestrale et sa vision particulière du monde.
3. Sortir de certains préjugés : la médecine énergétique chinoise n’est pas une discipline de l’esprit, mais une ressource efficace et pragmatique.